La transition agro-écologique

 

La société de production vidéo Diode production est impliquée dans la valorisation de la recherche en agriculture. Dans cette vidéo sur la transition agroécologique, découvrez des clés concrètes pour atteindre une plus grande autonomie en élevage-polyculture.

 

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Il est 9 heures, Cécile, Pierre-Olivier et Florentin ont terminé la traite de leurs
vaches. Depuis près de trois ans, ils ont entamé une réflexion sur la cohérence de
leur système d’exploitation. La transition vers un nouveau système plus en accord
avec les atouts et les contraintes de leur territoire est en cours. Elle a entraîné la
participation de nombreux acteurs de la région.
Tout commence pour Cécile lors d’une formation sur les coûts de production.


Après analyse, Cécile découvre alors que si leur exploitation laitière affiche des hauts
niveaux de lactation, elle a aussi des coûts de production plus élevés que d’autres
éleveurs. Comme beaucoup leur système fourrager s’appuie largement sur la culture de
maïs pour l’ensilage. Mais les rendements sont faibles dans leurs terres séchantes, et
l’achat de fourrages et de concentrés, indispensables pour atteindre de hautes
performances laitières, font monter les coûts.

C’est le début d’une remise en cause qui les amène, pas à pas, à repenser
complètement leur système, en le tournant plus sur la valorisation de l’herbe qui
est la vocation naturelle de leurs terres de côteaux. Cécile et Florentin
recontactent alors Véronique Bouchard, conseillère système laitier et fourrage à
la chambre d’agriculture du Rhône.
ITW Véronique

Première décision, changer le système fourrager. Le système maïs-foin en place,
en raison des faibles rendements du maïs, sera remplacé progressivement par un
système basé sur l’herbe et la luzerne. La qualité du foin sera alors garantie par
un séchage en grange. Les surfaces de maïs sont converties en prairies
temporaires qui seront valorisées par des génisses pour la viande, sur les parcelles
les plus éloignées de la ferme. Une seconde décision s’impose pour aller vers plus
de cohérence dans un système sans maïs, le changement progressif de race ..
Cécile et Pierre-Olivier décident d’opter pour une nouvelle race mixte, qui
permet la production de lait et de viande : La simmenthal. Les génisses et vaches
de réforme seront valorisées en circuit
court dans la région lyonnaise.

Car pour s’assurer du succès de leur entreprise, les agriculteurs ont rencontré de
nombreux personnes pour accompagner leur réflexions. Quand il s’agit de réduire les
intrants et d’aller vers un système plus autonome et plus sûr, il est difficile d’appliquer
des techniques toutes faites sans les adapter aux spécificités de son exploitation et du
territoire, comme ici le caractère séchant des terres.

Le changement vers un nouveau système d’exploitation n’est jamais un long
fleuve tranquille, mais il peut-être couronné de succès. Après quelques mois de
tâtonnement et de tests, Cécile, Pierre-Olivier font le pari que le changement de
système fourrager associé au changement de race va améliorer leurs marges. La
production laitière par vache va chuter mais les coûts de production aussi, grâce
à une autonomie beaucoup plus forte en protéines. Le temps de transition, sur
plusieurs années, permettra également de s’adapter au nouveau projet et d’en
minimiser les risques.

Évoluer, s’adapter aux terres dont les spécificités peuvent varier, notamment avec le
climat, nécessite toujours un temps de réflexion. Pas de recettes toutes faites, donc,
pour mettre en place un nouveau système d’exploitation.

Les changements enclenchés par le GAEC les Vaches dorées ont permis à
l’exploitation de gagner en cohérence et en autonomie dans son fonctionnement.
De ce fait, elle apparait aujourd’hui engagée dans ce qu’on peut qualifier de
transition agroécologique.

La prise de risque, bien réelle, devrait donc se révéler payante économiquement mais
aussi des points de vue humain et environnemental.. En approchant le système de leur
exploitation dans sa globalité, ces agriculteurs sont parvenus à enclencher une
dynamique de changement progressif, satisfaisante économiquement, tout en
valorisant mieux le potentiel de leurs terres. Avec les variations des différents marchés
économiques et les pressions environnementales et foncières, de nombreux
agriculteurs pourraient bien avoir besoin de réadapter leur exploitations aux contextes
à venir.

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