La recherche continue pour dépister la maladie d’Alzheimer
Troubles de la mémoire, de la pensée et du comportement, la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées touchent aujourd’hui plus d’un million de français. Encore aujourd’hui, 1 malade sur 2 n’est pas ou mal diagnostiqué et est pris en charge trop tardivement. Pour ralentir l’évolution de la maladie d’Alzheimer, il est donc primordial de développer des méthodes de diagnostic précoce. C’est l’objectif du projet de recherche du docteur Vrillon, neurologue et chercheure à l’INSERM.
La maladie d’Alzheimer entraîne une perte des connexions entre les neurones, appelés synapses. Leur bon fonctionnement est indispensable aux fonctions de la cognition, du langage et de la mémoire. Déterminer l’état des synapses est donc un bon moyen de diagnostiquer la maladie. Pour mieux connaître l’état des synapses, on étudie des biomarqueurs.
Un biomarqueur est une caractéristique biologique liée à une pathologie. Dans le cas de la maladie d’Alzheimer, les biomarqueurs permettent de révéler la présence de la maladie. L’équipe du docteur Vrillon a identifié plusieurs protéines qui sont modifiées dans la maladie d’Alzheimer, notamment dans le liquide cérébrospinal des patients, qui est le liquide dans lequel baignent le cerveau et la moelle épinière. Le dosage des protéines modifiées dans le liquide cérébro-spinal pourrait constituer un biomarqueur performant. Mieux, il permettrait de diagnostiquer la maladie avant même l’apparition des premiers symptômes. Pour mener à bien la recherche de nouveaux biomarqueurs, de nombreux tests sont nécessaires.

Il faut identifier les protéines les plus pertinentes, trouver le moyen de mesurer leur présence et confirmer cliniquement qu’elles sont révélatrices d’anomalies. Le coût de ces études et le temps nécessaire sont alors des facteurs déterminants. La Fondation Vaincre Alzheimer, grâce à ses donateurs, a déjà pu financer plusieurs recherches et donne l’opportunité aux chercheurs de se consacrer à leurs projets afin de faire de la victoire sur Alzheimer une réalité.
Si aujourd’hui un diagnostic précoce avant même l’apparition des premiers symptômes n’est pas encore possible, la mesure de biomarqueurs innovants est un véritable motif d’espoir pour les futurs malades. Identifiés au plus tôt, ils peuvent bénéficier plus vite d’un traitement dans le cadre de futurs essais thérapeutiques et ralentir ainsi le déclin cognitif.

Une vidéo proposée par Diode production : Communication scientifique et valorisation de la recherche